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                            PROST DB ROYER.                          235

 survivaient, et pourquoi, dès lors, les accuser malgré les
 protestations de respect qu'il leur fait?
    Un homme, aux connaissances si variées et jouissant
 déjà d'une grande considération, devait nécessairement
 être appelé à l'administration si importante des Hospices
 de Lyon.
    Aussi, en 1767, Prost de Royer fut-il nommé Recteur
 de l'hôpital de la Charité et de l'Aumône générale. Il
 exerça ces fonctions pendant quatre ans et dirigea spé-
 cialement le contentieux de l'hôpital (1).
    Il marqua surtout son administration par de grandes
réformes. La plus importante fut celle qui changea le
 sort des enfants admis dans cet hospice, qui les reçoit
au berceau et sert aussi parfois d'asile à leur vieillesse.
Ces malheureux enfants, accumulés dans un local très-
restreint, mal aéré, succombaient pour la plupart. Tou-
ché des conséquences désastreuses de cet état de choses,
il fit décider qu'ils seraient tous envoyés à la campagne,
où la salubrité de l'air dut nécessairement en faire des
hommes sains et robustes. Du reste, par cette mesure, il
réalisait une notable économie, car l'entretien des en-
fants à la campagne coûtait moins qu'à la ville.
   Ses collègues le chargèrent aussi de la rédaction de



   (1) Cependant, les fonctions de Prost de Royer ne consistaient
pas uniquement dans la direction du contentieux. Il était chargé des
adoptions et de l'inspection de tout ce qu'on faisait imprimer. C'était
à lui qu'on avait confié le soin d'arrêter les états des agents et huis-
siers; et conjointement avec MM. Claret de Fleurieu, Flachon,
Janin et Boulard de Gattelier, il administrait la baronie de Saint-
Trivier, la terre de Chavagnieu et ses dépendances, ainsi que la sei-
gneurie du Péron, qui appartenait à l'Hôpital. — (Almanach lyon-
nais, année 1768.)