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                LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON               203

grand homme de l'antiquité : « J'ai trouvé Lyon de boue
et je l'ai laissé de marbre » en transformant en rues splen-
dides des quartiers infects, mais dans lesquels se complai-
saient les vieux Lyonnais, la ville acquitta ce moment,
la bibliothèque Thiollière, formée de 4,000 volumes.
M. Thiollière (Victor), géologue des plus distingués, au-
teur de savantes publications sur la paléonthologie et les
poissons fossiles de Cirin (Ain), avait formé à la fois une
bibliothèque spéciale des plus belles et une colUection des
plus rares d'histoire naturelle. Les livres furent payés
20,000 francs, mais les héritiers Thiollière donnèrent au
Muséum une précieuse collection de fossiles.
   En 1869, la Bibliothèque du Palais-des-Arts est de
nouveau l'objet d'une grande libéralité, M. Des Guidi lui
lègue sa bibliothèque médicale, de 4,000 volumes. Le
comte Sébastien Des Guidi, né près de Caserte, le 5 août
1769, mort à Lyon, le 27 mai 1863, descendait d'une
famille florentine établie à Naples. En 1799, il vint s'éta-
blir à Lyon comme répétiteur de mathématiques, — peu
après, il professa au collège de Privas, puis au Lycée de
Lyon, — devint inspecteur de l'Académie de Grenoble et,
en 1819, inspecteur de celle de Lyon, et fut reçu docteur
en médecine. Allié à la famille Chiono (de Crest), il étudia
la médecine homœopathique de Hahnemann et l'importa
à Lyon en 1820: chevalier de la Légion d'honneur en 1835,
il avait vu, en 1833, frapper une médaille en son hon-
neur. D'un caractère noble et bon, d'une générosité sans
bornes, il ajoutait à ces belles qualités une profonde et
vaste instruction. Ses principaux ouvrages de mathéma-
tiques et d'homœopathie ne furent cependant pas légués
à la ville, il les donna à divers parents et amis.
  M. Monfalcon, ayant été appelé à la conservation de la
Bibliothèque du Lycée, en 1847, eut pour successeur