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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 191 à cette ville les manuscrits de La Valette.. .. Quoi qu'il en soit de cette grave erreur commise par M. Prunelle et qui pèsera sur sa mémoire, il voulut, en arrivant à la mai- rie de Lyon, en organisateur habile, étudier et voir, par lui-môme, tous les services publics de la ville. Avec son coup d'œil supérieur, il reconnut bientôt qu'il était urgent de doter Lyon d'une nouvelle bibliothèque, toute spéciale, consacrée uniquement aux arts et aux sciences, et placée au centre même du quartier du commerce lyonnais, pour être d'un accès facile au public studieux. Tous les éléments de cette fondation étaient sous sa main. L'Académie de Lyon possédait la belle bibliothèque Adamoli, que ce généreux donateur lui avait légué par son testament du 23 octobre 1763; — cette collection, après diverses pérégrinations, était rentrée au Palais-des- Arts le 9 septembre 1825, mais elle était peu nombreuse, un peu surannée et peu accessible au public studieux. Elle ne s'ouvrait qu'une fois par semaine, d'après le vœu de son donateur, puis deux fois par semaine, en vertu d'un arrêté du maire, du mois d'août 1828. M. Prunelle consi- déra ce fonds comme le noyau de la nouvelle bibliothèque publique, qu'il était dans sa pensée de créer. Pour l'élar- gir, sans retard et sans frais, il proposa aux présidents de l'Académie, de la Société d'agriculture et de la Société de médecine, de réunir leurs collections à celle de l'école de dessin, consacrée aux arts et composée surtout d'ou- vrages à gravures. Chaque Société, dit M. Fraisse, s'en- gageait, d'après ce projet, à continuer l'acquisition des ouvrages, objets particuliers de ses études; la collection générale devait s'accroître rapidement et reproduire pour notre ville l'établissement précieux de la bibliothèque des quatre classes de l'Intitut. Chaque Société conservait la propriété de ses livres, le catalogue seul restait commun.