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186 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON la restitution des livres Adamoli, ce nombre se trouva ré- duit à près de 70,000 volumes, formant environ 41,000 ouvrages. La partie inférieure de la grande salle en con- tient 8.000, la partie supérieure, 24,000, la salle Villeroy et celle des Estampes, 11 ,000, le reste était dans les d é - pôts. Une mort prématurée enleva M. Poupar, le 1 er mars 1827. M. Antoine Péricaud (1), de l'Académie de Lyon, lui succéda. Ce nouveau conservateur continua le travail de classement, commencé par son devancier, et l'acheva en octobre 1828. Plus tard fut fait le classement systéma- (1) Péricaud (Antoine), né à Lyon, le 4 décembre 1782, un des sept fondateurs de la Société littéraire, créée en 1807, savant bibliophile et bibliographe, publiciste et annaliste consciencieux, dont les nom- breux ouvrages sont très-utiles et ont servi de base h de grandes compilations, a rendu de grands services à la biographie et à la bi- bliographie de Lyon. Toutefois, en 1847, il se vit retirer ses fonc- tions Il avait fait de nombreux jaloux ; des menées ténébreuses et des amitiés trop complaisantes parvinrent à lui nuire dans l'esprit do l'administration, dont la religion fut surprise ; — elle le révoqua M. Péricaud s'est fait un nom dans la littérature lyonnaise, et, comme bibliothécaire, il a rendu les plus grands services à notre grande bibliothèque ; c'est sous sa direction que fut entrepris et très-bien exé- cuté le catalogue général de ce vaste dépôt. M. Monfalcon Récrit au- jourd'hui l'histoire de ce dépôt. Il sera heureux, sans doute, de dire tous les services signalés rendus à la science et aux lettres, dans sa longue administration, par son savant prédécesseur, et de lui payer un tribut public de reconnaissance pour le concours si empressé que M. Péricaud lui a donné, entr'autres, pour la publication de son histoire monumentale de Lyon. M. Bregotdu Lut, conseiller à la Cour de Lyon, était le beau-frère, l'ami et le collaborateur de M. Péricaud pour une grande partie de ses productions, Allié'moi-même à M. Bre- ghot du Lut, j'ai connu par lui M. Péricaud, dont j'ai pu souvent admirer la mémoire prodigieuse, la gaîté si communicative et la verve intarissable.