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462 LES BEAUX-ARTS A LYON.
se distinguant dans la gravure à la manière noire ; Daudet
(Jean-Baptiste) (1), né à Lyon, en 1737, mort à Paris, en
1824, qui a spirituellement gravé des paysages et des
marines d'après Berghem et Vernet.
A Lyon même ont vécu : Boily, auteur d'un certain
nombre de portraits et de plusieurs estampes, entre autres
la montgolfière le Gustave, lancée en 1784 en l'honneur
de Gustave I I I , roi de Suède , et la vue perspective du
chapitre de Salles eu Beaujolais (2) ; Mermand, mort, en
1796, très-jeune, g-raveur sur bois dont on cite des vignet-
tes et des frontispices exécutés avec une grande délica-
tesse ; Séraucourt (Claude), graveur ordinaire de la ville
et, à ce titre, plusieurs fois mentionné dans les registres
consulaires(3) pour quelques portraits, pour quelques vues
de Lyon et surtout son beau plan géométral de la ville.
Avant Séraucourt, le titre de graveur ordinaire de la ville
avait appartenu à François de Poïily[k), auteur de la belle
planche qui représente la façade de l'Hôtel-de-Ville, res-
taurée d'après les conseils de Mansard et de la vue de
Lyon, prise du cloître des chanoines de Saint-Antoine(5).
Nous garderons dans l'histoire de la gravure lyonnaise
au dix-huitième siècle , afin de lui donner plus d'intérêt,
(1) Hubert-Rost, VIII, 250. Le père de Daudet était aussi graveur
et marchand d'estampes à Lyon; c'est lui qui a gravé, en 1731,1a vue
de la décoration funèbre de l'église de l'Hôpital à la mort du maréchal
duc de Villeroy. Voir cartons Coste.
(2) Nous citons les deux gravures que nous avons vues dans les car-
tons de la bibliothèque Coste.
(3) BB, 300, 305.
(4) BB, 266.
(5) Cette vue de Lyon, qui représente la rive droite de la Saône,
depuis le pont de l'Archevêché jusqu'au pont de Pierre, est dans les
cartons Coste.
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