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444 LES BEAUX-ARTS A LYON. « Saint-Claude, compris dans ladite somme celle de 120 « livres pour plusieurs modèles, tant en terre qu'en plâ- « tre, exécutés sur les plans de Bertaux, ing*énieur-voyer « de la commune. » « BB, 319, 1752. Mandement de 240 livres pour deux « têtes en pierre de choin, ornées d'une coquille, placées « aux fontaines attenantes à l'Hôtel-de-Ville. » Marc Chabry avait sculpté, pour l'église de l'Oratoire, deux anges entourant l'enfant Jésus , groupe placé au- dessus du fronton de la porte d'entrée ; et, pour l'église des Carmes-Déchaussés, les quatre évangélistes. Il ne reste de ce sculpteur qu'une chaire faite pour la même église des Carmes-Déchaussés, et aujourd'hui pla- cée dans l'église de l'Hôtel-Dieu ; les marbres précieux et les dorures y sont prodigués et en font un très-remarqua- ble spécimen de l'art religieux du dix-huitième siècle. Cette chaire était fort admirée par les contemporains (1). Roubilliao (Louis-François), né à Lyon vers la fin du dix-septième siècle, passa la plus grande partie de sa vie en Angleterre, où il mourut en 1782, laissant la ré- putation d'un sculpteur habile. Parmi les nombreuses productions de son ciseau, on cite plusieurs bustes placés dans le collège de la Trinité à Dublin, les tombeaux du duc d'Ârg-yle à Westminster, du duc et de la duchesse de Montague, les statues de Haendel, de George Ier, de Charles , duc de Sommerset, de Newton , de George II, une belle figure de la Religion, placée dans un petit tem- ple à Gobsal, ville du comté de Leicester. Lord Chester- field disait que Roubilliac était vraiment un statuaire, et que les autres artistes de ce genre n'étaient que des tail- leurs de pierre. (1) î! est a souhaiter que la Société des Amis-dus-Arts en fasse faire la gravure et la description.