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              ANOBLISSEMENT I>'UN MINEUR LYONNAIS.                  27

s'adonnait à la recherche alors prestigieuse des mines, et
qu'il exploitait lui-même ses découvertes. En appliquant à
cette très-périlleuse exploitation les procédés secrets qui
lui étaient probablement venus par la tradition de sa fa-
mille, Jossard donnait l'exemple du courage et du labeur
personnel. Il est encore probable qu'il ne dédaignait pas le
maniement de la pioche et du marteau. La coopération à
la fois intellectuelle et manuelle se trouvait partout en
usage dans ces temps de simplicité; elle ne manquait pas
à l'oeuvre redoutable des recherches souterraines, où le
simple ouvrier, pour se préserver des dangers réels et
braver les êtres imaginaires, avait besoin d'un guide
expérimenté et d'un hardi compagnon d'aventures. Pour
appuyer cette assertion, on citera Guichard de la Mure,
riche citoyen de Lyon, possédant un fief au Mont-d'Or,
et appartenant aune famille consulaire, qui légua en 1348,
à son ami Guillaume Chouchard, mineur, tous ses vête-
ments et ses outils propres ad minium (1).
   Hugues Jossard découvrit les mines de plomb de
Brullioles et de Soucieux près de Sain-Bel et pour exploi-
ter cette découverte, s'associa avec un argentier nommé
Jacquemin. Les redevances exigées par le seigneur de
Chamousset et le prieur de Saint-Irénée, les forcèrent
bientôt à abandonner la mine de Brulliolles. Ces faits sont
incertains et sans date (2).

   (1) Arch, départem. Testamenta.
   (2) M. Grognier (Arch. hist. du Rhône, t. V) les cite en analysant
une Histoire du commerce du Lyonnais, par Fr. Cochard, travail resté
inédit, et dont on ne peut avoir communication. Cochard, fort cons-
ciencieux et instruit, a vu les documents concernant cette découverte;
ces titres ne sont plus aux archives départementales. Au lieu de Jac-
quemin, faut-il lire Jacques CÅ“ur, comme le pense M. Poyet. Docu-
ment sur les mines, etc?