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LES BEAUX-ARTS A LYON. 435 Esprit instruit et actif, Rondelet ne négligeait aucune étude. Il exécuta, en 1774, un planisphère qui lui acquit la faveur de Louis XVI. Il commença, pendant un voyage qu'il fît en Italie, en 1783, l'ouvrage publié en 1802 sous le titre : Traité théorique et pratique de Fart de bâtir. En 1787, un prix obtenu à Lyon sur la question des voûtes surbaissées, et, en 1801, un autre prix obtenu à Paris pour un Mémoire sur les progrès de la science de la construction depuis les temps les plus reculés, prouvent quel intérêt il prenait à ce qui concernait l'ar- chitecture. Appelé au professorat à l'Ecole des Beaux- Arts, en 1806, Rondelet fut nommé membre de l'Institut en 1815. Il a écrit plusieurs articles sur l'architecture dans VEn- cyclopédie , plusieurs mémoires sur le Panthéon, un Mé- moire sur la marine des anciens, etc. Les exemples et les préceptes des architectes dont nous venons de parler empêchèrent les écarts dans les cons- tructions civiles , le goût, à la fin du siècle, était pour les grandes maisons à profil sévère, à larges fenêtres, à appaii;ements spacieux et élevés ; on protestait contre les lignes contournées, contre les boudoirs et les autres excentricités du règne de Louis XV. En outre, il y avait un grand élan, né de la prospérité du commerce lyonnais, et on retrouve quelque chose qui ressemble à ce qui s'é- tait passé au seizième siècle lors de la rénovation du style dans les constructions faites pour les riches négociants italiens. Auprès des maisons élevées par Delamonce pour Tholozan, on pourrait énumérer les maisons du quai Saint-Clair, construites par Antoine Rater (1 ) et par Mo- (1) Né en 1729 mort en 1794. Il y a sur la rue Royale deux maisons décorées de pilastres corinthiens cannelés, s'élevant jusqu'au toit et