page suivante »
.M', MYTHE » ' i O , H9 APPENDICE Depuis la rédaction de ce mémoire, j'ai eu connaissance de deux travaux allemands sur le mythe d'Io, l'un de M. W. Forchhammer, l'autre, en latin, de M. Richard Engel- mann. Le premier n'est qu'un t i r é - à - p a r t de quelques pages des Mémoires de la Société des philologues alle- mands (1). Sous ce titre :Des connaissances mythiques et géographiques d'Eschyle, ou les voyages d'Io, il contient une explication nouvelle et imprévue des courses errantes que raconte Eschyle dans le Prométhée et dans les Sup- pliantes. M. Forchhammer croit en avoir retrouvé le sens exact que personne jusqu'ici n'avait entrevu, et ce voyage fantastique est devenu pour lui si réel et si clair qu'il en dresse une carte annexée à son mémoire. Voici quelle est cette explication. L'histoire d'Io est la traduction d'un fait physique, ou plutôt atmosphérique. Io est la vapeur d'eau, sortie du fleuve Inachus, et d'abord transportée par les vents, puis, lorsqu'elle s'est résolue en pluie, emportée par le courant des fleuves et des mers, se vaporisant de nouveau et parcourant le monde sous ces deux formes successives de gaz et de liquide. Là est l'origine du nom d'Io qui signifie la voyageuse. Zeus, l'amant d'Io, c'est le Jupiter pluvius des Latins, dontl'union avec les nuages est tout naturelle. Il change son amante (1) Abtiandlungeii (1er Versammlung Deutscher Philologen und Schulmânner.