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45 i                 LES BEAUX-ARTS A LYON.

   Dans sa sollicitude pour l'école de dessin, Nonnotte avait
demandé qu'on lui donnât pour successeur dans le profes-
sorat un de ses élèves, Alexis Grognard, élève aussi de
Vieil. Le Consulat s'y était engagé et avait accordé, en
i 778, la survivance de Nonnotte à cet artiste lyonnais,
qui étudiait encore à Eome ; mais le duc de Villeroy exi-
g-ea la révocation de ce choix et obtint la nomination du
Suédois Pierre Cogell, protég'é de la reine Marie-Antoi-
nette (1).
   Cogell, né à Stockholm en 4734, était venu à Lyon en
1 763 ; il eut à se faire pardonner et sa nomination forcée
et son accent étranger. Il y réussit(2), car, après la Eévo-
lution, lorsqu'on fit une école centrale du département du
Rhône, il reprit ses fonctions de professeur, et lorsque
cette école eut été supprimée, en l'an X I , il demeura
encore professeur d'un cours public aux frais de la ville.
 On n'accorde pas un mérite artistique aux portraits qu'il a
faits et on se borne à dire qu'il imitait parfaitement les
étoffes des robes de soie, satin ou velours. On cite de lui
quelques paysages et vin dessin représentant la machine
aérostatique nommée le Flesselles, qui partit le 19 janvier
 4 784 avec Montgolfier, Pilastre des Rosiers, etc. (3 .
   Avec Cogell finit la série des peintres officiels de la
ville de Lyon (4). Leur rôle, brillant au dix-septième

   (1) Voir Archives de Lyon, AA, 133 et BB, 345. Une indemnité de
2,400 livres fut comptée à Grognard pour son déplacement, car on
l'avait appelé de Rome où il était près do Vien.
   (2) Notice historique sur Cogell, par Dumas, lue à l'Académie en
1812.
   (3) Ce dessin, gravé par Saint-Aubin, est dans les cartons de la bi-
bliothèque Coste.
   (4) Pour clore tous les documents relatifs à la peinture du dix-
huitème siècle, nommons Rey et Baron, que Pernetti-, II, 138, indique
comme des peintres à grande réputation pour les perspectives et les
décorations à fresque.