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I- - • — — —•— - — » *f - — — * — — • w « llllhmil HIIHM'*PIII POESIE LES REVES DE TROIS JEUNES FILLES Le toit rose caché sous le frais chèvre-feuille Où le doux rêve éclot, où l'esprit se recueille, D'où l'on voit les lueurs nous annoncer le jour, O le réduit charmant comme un regard d'amour ! O le banc de gazon et de mousse embaumée Où se mettrait un frère, une âme bien-aimée ! Et les petits sentiers bordés de verts buissons, Et l'hymne matinal chanté par les pinsons, Et ce souffle léger, harmonieux, champêtre, Parfumé de bonheur, de suave bien-être, L'arôme des rosiers, des blancs petits muguets Et de la violette, et des lis si coquets, Le murmure du vent dans les bouleaux, les frênes, O toutes ces senteurs, ces divines haleines, Ces trésors que la main de Dieu nous a donnés, Seront-ils donc, pour l'or, toujours abandonnés? — — Moi, bien plus qu'un palais, j'adore une chaumine, Si blanche, si mignonne et de si fraîche mine, Que l'on tapisserait de festons verdoyants, De charmante glycine ou de lilas riants, De vigne vierge aussi, dentelée et folâtre, D'églantines, de buis, de liseron bleuâtre. Près des sapins géants, je voudrais l'oasis, Placée au sein des bois comme un bouquet d'iris ; Là , je viendrais chanter, aimer, respirer, vivre, Lire dans la nature ainsi que dans un livre, 6