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                    LES BEAUX-AUTS A LYON.                       449

fait de nombreux cartons pour les tapisseries des Gobe-
lins. Il fut reçu à l'Académie de peinture en 1737.
   Sarrabat (Daniel) ('I), né à Paris, en 1676, mort à l'Hô-
tei-Dieu de Lyon, en 4748, est, comme Trémolière, un des
peintres qui appartiennent à l'école française de la p r e -
mière moitié du dix "huitième siècle , école qui eut pour
guide Watteau et qui, tout en visant à la finesse et à l'es-
prit, conserva quelque respect du dessin. S'étant fixé à
Lyon(2), lors de son retour de Rome, où il avait été pen-
sionnaire de l'Académie, Sarrabat ne quitta plus notre
ville. Il refusa (3) même au cardinal de Bouillon de retour-
 ner à Rome avec lui, et consentit à grand'peine (tant il
 aimait son indépendance'; à aller à Chagny, dans le châ-
teau du prélat, peindre un grand tableau qui représentait
l'ouverture de la Porte Sainte, faite par le cardinal de
Bouillon à Rome pendant une maladie du pape Inno-
cent XII. On citait de Sarrabat deux tableaux chez les
Carmes-Déchaussés, la Délivrance du prophète Daniel et
la Délivrance de saint Pierre ; dans l'église des Jacobins,
Moïse ordonnant aux Hébreux de détruire le veau d'or ;
dans le réfectoire des Récollets, la Multiplication des
pains ; dans l'oratoire des Gonfalons, une Purification. Il
avait, pour cette dernière chapelle, fait un camaïeu re-
présentant les apôtres autour du tombeau de Marie et
fourni le dessin d'une Assomption, que Perrache père
sculpta (4).


   (1) Pernetti, II, 284.— Clapasson, p. 22, 24, 72, 147, 198.— Mont-
falcon, V, 149, 155, 157, 163, 173.
   (2) Il est au nombre des maîtres des métiers de l'année 1698. Ar-
chives de Lyon, BB, 255.
   (3) C'était en 1700.
   (4) Nous en avons déjà parlé p. 127.