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LES BEAUX-ARTS A LYON. 451 « perdre sitôt qu'ils ont été gravés (1). » Nous avons au musée, dans la galerie des peintres lyonnais (2), un paysag-e représentant un pont rustique construit sur des rochers ; il accuse une grande fermeté de touche. Le père de Jean Pillement était un habile ornemaniste ; il tra- vaillait souvent avec Sarrabat. Il est nommé dans les ar- chives de Lyon comme maître des métiers en 1702 et '1704 (3). Nous ne suivrons pas la peinture dans les écarts où l'entraîna l'exemple de Boucher ; de petits tableaux sans dessin, à couleurs fantastiques, à sujets lumineux, à pan- tomimes sans vérité et sans pudeur se répandirentpartout; la décadence du goût devint complète. Nous nous borne- rons, pour terminer cette étude, à énumérer les peintres portraitistes que le Consulat choisit pour peintres officiels pendant le dix-huitième siècle. Après Henri Ve,rdier{k), nommé en 4693, Joachim Ver- (1) Gault de Saint-Germain , Les trois siècles de la peinture , p. 30-5. (2) N° 90 du catalogue de M. Thierriat. Pillement fournissait des dessins aux fabricants de soieries et était fort apprécié pour son goût et son imagination. —Voir le Bulletin de Lyon da 30 avril 1808. Le musée industriel a deux forts jolis paysages de Pillement et plusieurs tableaux, de fleurs dont les sujets sont empruntés à la flore la plus originale et la plus excentrique. (3) BB, 261, 264. (A) Il y a dans les cartons de la biliothèque Costeune gravure, peu remarquable d'ailleurs , qui porte ces inscriptions : « Dessin d'un feu « d'artifice dressé par les ordres de MM. les prévost des marchands « et échevins de la ville de Lyon sur le pont de la Saône, à la publi- « cation de la paix d'Direcht,17 juillet 1713. Inventé par H.Verdicr, « peintre ordinaire de l'Hôtel-de-Ville. gravé par Bouchet. »