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                      LES BEAUX-ARTS A MON,                       447

  « dôme, qui fait le principal ornement de l'extérieur de
  « cette église et qui intéresse le public par sa situation
  « favorable. »
     Cet accord entre les pères, enchantés d'avoir enfin,
  après de nombreux tâtonnements , un dessin de Soufflot
  pour leur dôme(1), et l'administration, empressée de con-
 tribuer à l'embellissement de la ville en aidant à exécuter
  ce dôme, est un enseignement bon à recueillir.
     Mais revenons à notre exposé historique ; nous avons
 encore à suivre la peinture et la gravure au dix-huitième
 siècle.
    Si les révolutions, les émeutes et les intempéries de
 l'air se sont liguées pour détruire les œuvres de nos sculp-
teurs, les désastres ont été moins complets pour les œu-
 vres des peintres. Ainsi, l'église des Chartreux conserve
deux tableaux de Trémolière, un des artistes qui donnaient
les plus belles espérances pour l'école française au dix-
huitième siècle.
    Né à Cholet en Anjou , en 1703, Trémolière (2) devint
élève de Jean-Baptiste Vanloo, partit pour l'Italie comme
pensionnaire de l'école de Eome, s'arrêta quelques années
à Lyon au moment de son retour, puis alla à Paris, où il
mourut en 1739, déjà célèbre, Parfaitement accueilli et
apprécié à Lyon, Trémolière y exécuta, pour les Carmes-
Déchaussés, une Adoration des bergers, une Adoration des
mages et une Purification ; il fit, pour les Gonfalons, une
Assomption. Les deux tableaux que l'on voit encore dans
l'église des Chartreux, et qui représentent une Ascension

  (1) Depuis l'achèvement de l'église de Saint-Pierre à Rome, la
mode était aux dômes : celui des Chartreux qui couronne si heureu-
sement le coteau des Chartreux est le premier qui ait été construti à
Lyon.
  (2) Clapasson, p. 72,165, 190,