Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                     LES BEAUX-ARTS A LYON.                        341

  . Cet artiste fut un de ceux qui s'élevèrent le plus vive-
ment contre lestristes tendances de l'art au dix-huitième
siècle. « Ce n'est pas la multitude des ornements, ni la
« quantité des sculptures, dit-il dans un mémoire(1) sur
« le style propre aux églises, mais -l'harmonie et la jus-
« tesse des proportions qui doit faire la beauté d'une
« façade, » et il continue en blâmant les dorures, le clin-
quant, les ordres multipliés alors en usage. C'est en par-
tant de ces principes qu'il a composé la décoration (2) de
la chapelle de la sainte Vierge dans l'église Saint-Nizier.
Parmi les nombreux mémoires que Perrache a communi-
qués à l'Académie, mentionnons seulement son dernier
discours, celui de 1778, à cause de la pensée éminemment


élevât un monument pour perpétuer le souvenir de cette visite. Il
communiqua ce projet à l'Académie et demanda qu'elle lui fournît les
inscriptions commémoratives. Déjà en 1772 il avait sollicité du roi,
Archives de Lyon, BB, 340, la faveur d'élever au milieu de la pres-
qu'île la statue de Sa Majesté.
   La gravure qui représente son plan d'agrandissement est dans les
cartons de la bibliothèque Coste.
   II y a dans les Archives, AA, 132, une pièce assez curieuse où il
est question des modifications proposées par Soufflot au plan de Per-
rache pour sa presqu'île.
   (1) N" 959 du catalogue des manuscrits de Delandine. Dans un autre
mémoire lu à l'Académie, en 1761, nous remarquons que Perrache con-
clut , à propos de ces fameuses colonnes du temple d'Auguste em-
ployées dans le sanctuaire d'Ainay, qu'elles ont été tirées des carrières
qui bordent le Rhône, ayant trouvé vis-à-vis de Tournon un granit
égal en dureté, présentant aux yeux le même grain, les mêmes taches
et tous les accidents que l'on remarque dans les colonnes d'Ainay :
C'est une solution d'une question bien vivement et longtemps contro-
versée.
   (2) Elle est très-simple : deux pilastres corinthiens, avec soubasse-
ment, supportent un riche entablement et accompagnent une vaste
niche, le tout en marbre rouge.