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248                  LES BEAUX.-AKTS A MON.

candidats l'entrée dans les deux compagnies, car l'Académie
des beaux-arts subdivisée en trois classes, mathématiques,
physiques , a r t s . ne repoussait pas les savaats et les
artistes puisqu'ils s'occupaient de littérature. Une fusion
entre les deux académies devint inévitable; elle eut lieu
en 1758, et alors fut fondée l'Académie des belles lettres,
sciences et arts de Lyon (1). A partir de cette époque, les
beaux-arts ont une place déterminée dans les travaux de
 l'Académie, et il n'est pas une séance solennelle où il
 ne soit question d'architecture, de peinture ou de sculp-
 ture.
   Ce sont les mémoires lus par les membres que l'amour
ou la pratique des beaux-arts a appelés successivement
dans l'Académie des beaux-arts de '1736 à 1758 et dans
l'Académie des belles lettres, sciences etarts de 1758àl790,
ce sont les discussions sur tant de questions intéressantes
d'esthétique qui apparaissent comme des symptômes de
la vie artistique à Lyon. De la Monce, Clapasson, Soufflot,
Perrache etNonnote ont écrit, sur l'architecture, la pein-
ture et la sculpture, des dissertations fort remarquables (2) ;
et, en dehors de ces exposés des vrais principes de l'art,
que de piquantes observations, et que d'études sérieuses
 attestent le culte du beau dans notre Académie lyonnaise!


    (1) La musique ne fut pas comprise dans cette fusion des lettres,
 des sciences et des arts. Dès 1748, la Compagnie des beaux-arts
 obtint, par lettres patentes, d'être désunie de la Compagnie du concert,
 et d'être appelée Société royale des beaux-arts : c'est cette Société
 qui sejfusionna avec l'Académie des belles lettres. La Société du Con-
 cert continua de réunir les musiciens et les mélomanes.
    (2) Un grand nombre de manuscrits existent à la bibliothèque du
 Palais Saint-Pierre et à la bibliothèque du Collège : Delandine, ancien
 bibliothécaire, en a publié un catalogue qui nous a été d'un grand
 secours.