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LES BEAUX-ARTS A LYON. 247 pour la ville de Lyon, se réunissent dans le but de main- tenir le culte du beau et du vrai : nous voulons parler de l'Académie de Lyon (1). Il ne faut pas chercher dans l'Académie de Lyon dès sa formation une section des beaux-arts : les lettres patentes, qui donnent, en 1724, le nom d'Académie des belles-let- tres à la Société littéraire formée depuis le commencement du dix-huitième siècle sous le nom d'Athénée lyonnais, créent en môme temps le titre d'Académie des beaux-arts pour la Société des beaux-arts qui avait été fondée par un certain nombre de savants et d'amateurs de musique. « Chacune de ces compagnies, disent les lettres patentes, tiendra ses assemblées séparément, et aura ses matières et ses fonctions différentes. » Mais s'il était facile à l'Académie des belles-lettres de tenir ses séances à l'Hôtel-de-Ville {%), et à l'Académie des beaux-arts de siéger dans la maison du Concert (3), il leur était impossible de faire la sélection, ordonnée par lettres patentes, des études littéraires etdes études scientifiques ou artistiques : les titres de réception à l'une et l'autre Académie devaient inévitablement plus d'une fois ouvrir aux mêmes (1) Voir pour l'histoire de l'Académie de Lyon : le manuscrit de Bollioud-Mermet sur VAthénée de Lyon ; YEistoire de l'académie par Dumas; l'Histoire monumentale de Lyon, par Monfalcon, III, p. 12, (2) C'est en 1726, que le Consulat donne une salle de l'Hôtel-de- Ville à l'Académie pour ses séances. En avril 1717, la première séance publique de l'Athénée avait eu lieu à l'archevêché. (3) Cette maison située autrefois place des Cordeliers avait été cons- truite par une Société lyrique, dite Société du Concert, qui s'était formée pour le développement du goût de la musique à Lyon, et qui avait ensuite appelé à elle des savants et dés artistes, se transformant ainsi en Société des beaux-arts. La première séance publique de l'Académie des beaux-arts dans la salle attenant à la salle des concerts, fut tenue le 12 avril 1736.