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234                        MBMOGRAPHIE.

de la société actuelle, OD est vraiment heureux de rencontrer le
bon sens sur son chemin et de pouvoir causer un instant avec
lui. L'auteur des Petitsvers philosophiques débute parle quatrain
suivant :
              Comme un passant qui sur Sa route
              Siffle en marchant quelque refrain,
              Parfois je fredonne un quatrain
              Sans trop savoir si l'on m'écoute.

   Quant à moi, j'écoute ce passant avec plaisir et je le suis dans
sa marche. Il a commencé sa route avant la venue de la Républi-
que, et son sifflet attaque te gandin, le singe qui prétend être
le père de l'homme, les tribuns et les conquérants; il met ensuite
en scène un carme défroqué dont on a beaucoup parlé, et enfin
le voilà qui flétrit, à ma grande, satisfaction, la statue dont on a
fait un si énorme abus pendant le règne impérial :
      C'est un étrange orgueil que celui qui peut croire
      Qu'on se fait un grand nom avec un grand tombeau.
      Le monument d'un mort n'embellit sa mémoire
      Que si ce mort a fait quelque chose de beat!.

   Hélas ! rien n'est plus vrai, et si je passais en revue les statues
que nous avons vues s'élever de nos joursj'aiirais un fameux su-
jet de satire. Véquilibre qui prouve que
       Le bien entre !e trop el le trop peu se treuve,
ainsi que le dit un vieux poète français, repose sur une grande
vérité, et je ne saurais trop prêcher la modération à tous les
partis conservateurs. Je ferai remarquer que cette pièce date de
1869 et donne des conseils aux excentricités impériales du der-
nier Tarquin.
   A son tour, le démagogue reçoit un coup de fouet quand il de-
vient prétendant au fauteuil de sénateur. Hélas ! nous avons vu
plus d'un exemple de ce genre parmi les grands personnages de
l'empire, et probablement nous serons encore témoins d'un sem-
blable scandale. Ces importants personnages, flatteurs à outrance,
se moquaient de la bonne foi des traités, et poussaient le maître
à déclarer la guerre :
             Et je soutiens que ces armées,
             Dont la mort va rompre les rangs,