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ÉTUDE SUR LE PATOIS LYONNAIS. 189 Con seisciéntos caballeros Que para guarda le davan. Callando van y tan paso Queveinte no semejavan (1). Ce n'est pas qu'ils ne connussent l'usage de la rime, mais ils la réservaient pour les morceaux d'apparat : Con el Cuerpo que agoniza Despidiendose del aima, (i) On sortit le corps du Cid à l'aide de force gens. Cent hommes éle- vant le corps le placèrent sur le char funèbre ; cent autres montaient la garde autour du corps ; derrière marchait dona Cbimène ; en avant mar- chaient six cents cavaliers, marquant le pas si doucement qu'ils semblaient à peine être vingt, Ce rhythme me rappelle involontairement une vieille chanson satyrique, composée à propos du départ de l'un de ces condottieri qui se ruaient sur l'Italie, terre de promission, toujours enviée, et si souvent fatale à ses con- quérants : I modon par l'Italia, In ono chargi de rôve Ran, tau plan, gara, gara, gara ! Suiviôve lo régiment ; Veniet pus la cantiniri ï modon par l'Italia, In se lectibardanan. Fifr'in têta,tambor battant. fs eian par artillerie Quand i furon su la montagni, Trais canons de far blanc. l disiron : Que lo mond'est grand ! Ilan, tan plan, gara, gara, gara .' Et quand i-z-in descendiron lîan, tan plan, gara de davan ! Tôt s'insovôve in coran, Los piquis, los mosquetairos, I troviron îe charrire Uron la morch' in avan ; Tapissiè de matafans; (A) Tôt darris los volontaires Ous branche de le maire Pela mêla los seguian. Le bugne (B) brandigolian... (A) Sorte de crêpes. (B) Bugnes,échaudês, pâte frite dans du beurre, fort «sites dans nos pays. Matefaims tapissant les murs, bugnes pendues aux arbres , l'Italie était, comme oa voit, un wai pays de Cocagne.