page suivante »
188 ÉTUDE SUR LE PATOIS LYONNAIS. c'est-à -dire sans rime obligée, si ce n'est une certaine as- sonance, repétée tous les deux, trois ou quatre vers. Tantôt la répétion symétrique d'une consonance féminine : Dia era de los reyes Dia era sennà lado Cuando duenas y doncellas, A l rey piden aguinaldo ; Si no es Jimeno, Qomez, Hija del conde Lozano, Que,puesta delante el rey Desta manera ha habl&do : Rey que no hare justicia No debiare de reinare, Ni cabalgadar en caballo..... Ni espuela de ora çalzare, Ni corner por en manleles (1), Ni con la reina holgare, Ni oïr miza en sagrado. (2) Ou comme dans nos vieilles chansons, dans lesquelles la rime masculine est de rigueur, le reste étant ad libitum : Saliero el cuerpo del Cid Con gente muy esforzada, Ciento el cuerpo llevavan, Saliera luego el recuage. Otros tantos lo gardavan, Iras el va dona Jimena (1) En patois, manti, une nappe. (2) Longtemps déjà avec los rois, longtemps on avait parlementé. Les duègnes et les demoiselles (d'honneur) s'efforcant d'obtenir quelques mar- ques de libéralité (aguinaldo, dons de quelques guinées). Si non Dona Chimène Gomez, la fille du comte Lozano, qui postée devant le roi, de cette manière a parlé : Roi qui ne rend justice, ne mérite pas de régner, ni para- der sur un cheval, ni éperons d'or chausser, ni manger sur de la toile fine, ni avec la reine reposer, ni ouïr messe dans le saint lieu.