Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
 180                     ÉTUDE HISTORIQUE

    Une autre construction, que certains détails d'archi-
tecture font remonter au commencement du xvie siècle,
 est l'ancienne ferme de Charésieu., dont le nom primitif
de Bourdelière fut remplacé, au siècle suivant, par celui
de la famille Charésieu,qui la posséda pendant plusieurs
siècles. Suivant M. Steyert (1), les Charésieu étaient
possessionnés àMornant déjà en 1498. Mais leur filiation
certaine remonte seul emeat à Philippe Charésieu, notaire
royal et lieutenant au bailliage de Riverie, en 1559, le-
quel épousa une sœur d'Etienne du Tronchet, secré-
taire de la reine Catherine de Médicis. Son fils, ap-
pelé aussi Philippe, exerça, comme son père, les fonc-
tions de notaire royal a Riverie. Marié en deuxièmes no-
ces à Marguerite Brouliat, il eut pour fils Philippe Cha-
résieu, troisième du nom, aussi lieutenant au bailliage de
Riverie, qui vivait en 1604 et exerçait encore, en 1627,
l'office de notaire royal, bien qu'il résidât habituellement
à la Bourdelière, d'où il datait ses actes. Ce dernier
épousa Marguerite Marceau, dont il eut Jean-Baptiste
Charésieu, lieutenant au bailliage de Riverie, qualifié
de bourgeois de Lyon, dans un acte de 1642. Son fils,
Antoine Charésieu, avocat au Parlement et ès-cours de
Lyon, en 1680, prit le titre de sieur de la Paponière, du
nom d'un territoire voisin du bourg de Riverie, dont il
possédait une grande partie. Antoine Charésieu.qui vivait
encore en 1692, remplissait, en 1682, les fonctions de ca-
pitaine châtelain et de lieutenant du juge de la baronnie
de Riverie. Les Charésieu de la Christinière, possession-
nés à Saint-Sorlin et à Mornant, appartenaient à une
branche collatérale de la même famille (2).

   (1) Armoriai du Lyonnais.
  (2) R. de Chantelauze, Etienne du Tronehel. (V. Revue du Lyon-
nais, 2 e série, t. XII, p. 344.) — Terrier du Chapitre de Saint-Paul