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                    SDfs LE CANTON DE MORNAWT.                      j 69

par demoiselle Marie Arod de Riverie, dame de Cham-
bost, qui, à sainoii, arrivée vers 1559, laissa ce fief à
noble Antoine de Gumin, seigneur de Romanesche, en
Dauphiné, son héritier (1).
   A la môme époque, nous voyons encore en possession
de divers fonds de terre à Saint-Didier, René de Bron,
seigneur de la Liègue, Louis Arod, seigneur de Sene-
vas, Jean Arod, seigneur de Ronzières et Flory Arod,
seigneur de Lay. Philippe Charésieu, notaire royal et
lieutenant au bailliage de Riverie, qui avait épousé une
sœur d'Etienne du Tronchet, secrétaire de la reine Ca-
therine de Médicis, possédait également dans cette pa-
roisse des propriétés importantes, .et, à plusieurs re-
prises, il fit don à ce dernier du produit de ses vignes.
Aussi voyons-nous Etienne du Tronchet lui adresser,
dans une lettre, ses plus vifs remercîments « pour le
bon et excellent vin de Lyonnois qu'il a eu l'honnesteté
de lui envoyer, suivant sa louable coutume, quand la
saison s'y peut accommoder » (2).
   Le souvenir le plus important de l'histoire de Saint-Di-
dier est celui de sa destruction par les royalistes vien-
nois, en 15P0. L'année précédente, Lyon s'était rallié à
la Ligue, et la province avait été livrée aussitôt aux


   (1) Matures de l'Ite-Barbe, p. 215.— Terrier du Chapitre de Saint-
Paul, f 2.
   (2) V. Lettres missives et familières d'Etienne du Tronchet, n° 179.
Elienne du Tronchet n'était pas riche, et ses lettres nous montrent
combien il savait solliciter des cadeaux de toute nature. Il ne s'en ca-
chait point d'ailleurs, et le sommaire dont il fait précéder sa letlre à
Philippe Charésieu nous apprend ainsi que ses remercîments avaient
pour but de générer nouvelle courtoisie. (V. la Notice d'Etienne du
Tronchet, par M. de Chantelauze, Revue du Lyonnais, 2* série.
t, XIÃ, p. 344.