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        UNE PROMENADE DANS LE QUARTIER SAINT-PAUL.       39

  L'intérieur de cour est très-vaste et embelli d'une tour
  élevée qui sert de cage à un escalier. M. P. Martin, dans
 ses Recherches sur Varchitecture des anciennes maisons
 de Lyon, a donné un dessin de la façade, en indiquant
 l'adresse du quai du Puits-du-Sel, 117.
    Après l'hôtel de Paris, je recommanderai à l'attention
 du promeneur qui se dirige vers le centre de la ville
 la maison n° 100, d'un assez bon aspect et sur laquelle
 on lit cette devise : Domus omnis virtutis (maison
 de grande vertu ). En outre, une inscription nous
apprend qu elle a été léguée aux hospices par Jean-
François Barrieu Maisonnette, décédé en 1616. Je
trouve dans l'Histoire de l'hôpital, par Dagier (tome I,
page 441), que le susdit légataire, en 1676, a laissé à
l'Hôtel-Dieu une somme de 19,330 livres. Je ne saurais
dire si cette somme représenterait simplement l'estima-
tion de la propriété léguée par le défun+ ou si elle serait
une augmentation de son héritage. Voici quelques ren-
seignements que je dois à l'obligeance de M, Le Tellier,
secrétaire-général des hôpitaux : « Le donateur est dé-
« signé, dans un testament notarié , sous les noms de
« Jean-François Du Barrieu, dit Meysonnette.La maison
« actuelle a été construite par l'administration hospita-
« lière , sur l'emplacement de trois maisons données
« par ledit Barrieu ; mais on ne trouve aucune pièce qui
» fasse mention de l'inscription. »
  A défaut de tout autre document, je me permettrai de
formuler une hypothèse : il se pourrait que Barrieu ou
Dubarrieu, dit Maisonnette, eût reçu ou pris ce surnom
par suite de la possession de trois petites maisons. En-
suite, de maisonnette on aurait fait maison honnête, et
enfin domus omnis virtutis. Je donne très-dubitative-
ment cette interprétation , et j'engage les épigraphistes