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              ANOBLISSEMENT 1>'PN MINEUR LYONNAIS.                    2S

 tions populaires, suscitées par les affidés du duc de Bour-
 gogne et les chefs de la classe turbulente, furent encore,
 pour cet officier dévoué, des occasions pénibles de montrer
 son intelligence supérieure et son zèle persistant.
    Hugues Jossard jouissait dès son enfance des faveurs
 de la fortune. L'étude du droit alors très-longue et dis-
 pendieuse exigeait plus que la médiocrité. Cette faculté
pécuniaire si précieuse, due au commerce et peut-être
à une industrie exercée longtemps par les aïeux, s'accrut
rapidement par les fréquentes plaidoiries en un temps fort
processif, où les légistes, largement rétribués, amassaient
des biens considérables (1). Des fonctions judiciaires très-
importantes et enviées, apportèrent encore un notable ac-
croissement aux biens de l'heureux juge du ressort, qui,
lorsqu'il fut anobli, se trouvait possesseur de plusieurs
fiefs et terres nobles. D'après les lettres de jussion repro-
duites ci-dessus, les officiers de la Chambre des comptes
s'opposaient à l'enregistrement des lettres de noblesse,
parce que la finance de 80 écus ou francs d'or (environ
3,200 fr. de notre monnaie), n'était pas en rapport avec
« la grant chevance et la quantité et valeurs des fiefs et
« possession nobles que tient icelui maistre Hugues. »
Et encore ne mentionnent-ils pas les propriétés non no-
bles, ni les valeurs mobilières, droits, rentes qui lui
appartenaient. Depuis son anoblissement, Hugues Jos-
sard acquit d'autres possessions féodales entre autres
la co-seigneurie de Châtillon-d'Azergues, et la moitié du
fief, avec les droits de juridiction de Saint-Symphorien-


   (1) On a pu constater cette assertion au moyen des testaments de
plusieurs familles de licenciés, de docteurs et de professeurs de droit :
les Durche, les Yillenove, les ieviste, etc. — Ârch. départementales :
Testamenta.