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SS2 DIVAGATIONS. viduqueje vis plongé dans un Mae-Intosch m'impressionna vivement, et je fis de sérieuses réflexions sur le degré de lai- deur auquel, sous prétexte de leur utilité, les vêtements hu- mains peuvent descendre. Impossible d'imaginer quelque chose de plus disgracieux de forme, de plus triste d'aspect, et les hommes ainsi drapés ne ressemblent point mal à des paquets en toile cirée ma* conditionnés, sans compter que l'eau glissant sur cette lugubre étoffe n'est point perdue et leur tombe fidèlement sur les pieds. Avec un titre aussi élastique que le mien : La pluie et le beau temps, il me semble que je puis permettre à ma plume d'effleurer bien des sujets, de faire bien des digressions et de courir un peu parlou! !1 me prend donc la fantaisie de faire comparaître à ma barre les divers auteurs de notre époque, poi'les cl prosateurs, qui divisent maintenantleurs œuvres les plus sérieuses ou les plus badines en fragments étiquetés N°3 I, II, III, IV,V, etc., et de leur demander les raisons de cette manière de faire. Sans doute il est plus facile pour eux d'a- dopter cette méthode que de l'expliquer ; mais encore quels avantages y trouvent-ils que celui d'éviter ainsi les transi- lions si difficiles, au dire du régent du Parnasse nommé Boi- leau: pauvre Nicolas qui ne s'avisa pas du livret pour fran- chir ce qu'il regardait comme de graves écueils et qui sua sang et eau aGn de les éviter, tandis qu'il eût pu, ainsi que d'autres, s'en tirer si gaillardement avec quelques chiffres ! Un auteur a-t-il épuisé l'idée N° I qu'il voulait mettre au jour, et lui en arrive-l-il une seconde sans nul rapport avec la précédente, comme il lient sa plume et veul continuer son œuvre : N° II, Ecrit-il de suite, puis il laisse éclore sous ce titre, tiré bien évidemment de f arithmétique, la pensée nouvelle qui lui tra- verse lô cerveau.