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304                          HISTOIRE.

   Le 7 janvier 1790, les commissaires du Forez réunis à
ceux du Bourbonnais décidèrent que la démarcation des
élections des deux pays serait suivie, avec cette cir-
constance cependant que les collectes particulières sui-
vraient le clocher de la paroisse. C'était', au reste, un
principe proclamé par l'Assemblée nationalej que toute
fraction de paroisse ferait partie du pays où se trouvait
son clocher, pour mettre fin aux conflits de juridiction
qui avaient lieu sous l'ancien régime, où une même pa-
roisse s'étendait parfois sur trois ou quatre provinces.
   Jusqu'ici les députés de chaque province avaient seuls
réglé ses limites. Mais à partir du 8 janvier ce mode de
procéder fut changé, par suite de la décision de l'Assem-
blée nationale qui avait constitué le Lyonnais, le Forez
et le Beaujolais en un déparlement unique. Les repré-
sentants de ces trois provinces durent toujours agir en
commun : c'est ce qu'ils firent le 20 janvier, lorsqu'il
fallut s'entendre avec le Maçonnais pour les limites res-
pectives des deux pays. Voici l'arrêté qu'ils prirent en
cette occasion :
  « Les provinces de Lyonnais ( y compris la ville de
Lyon ), de Forez et de Beaujolais, assemblées en comité,
ont arrêté et sont demeurées d'accord, pour desconve-
nances respectives, de faire les échanges ainsi qu'il suit :
de la part des trois provinces, de céder au district de
Marcigny (I) les paroisses d'Iguerande, de Saint-Bonnet-

   (1) On songeait alors à créer Marcigny chef-lieu de district, mais
Sernur l'emporta. La loi du 4 mars 1790 porte que le département de
Saône-et-Loire se composera de sept districts, dont voici les chefs-
lieux : Mâcon, Châlons, Louhans, Autun, Bourbon-Lancy, Charolles,
Semur-en-Brionnais (provisoirement ).