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14 JOUFFROY. qua 550 hommes de la garde italienne commandés par le colonel Giiïlinga aide-de-camp du vice-roi, 50 ouvriers de la marine sous la direction de Jouffroy, des pièces de cam- pagne avec leur matériel, etc. L'escr.dre se composait de (rois frégates françaises : lai*a- vorile, la Flore, la Danaè et de sept bâtiments italiens : la frégate la Couronne, les corvettes la Bellone et h Caroline, le brick la Princesse-Auguste , un chibook, deux goëlelîes, Dubourdieu arbora le guidon de commandement sur la Fa- vorite. L'escadre appareilla le 11 mars dans l'après-midi; le 13 au matin, les embarcations envoyées en reconnaissance revenaient sans avoir pu obtenir des renseignemenls~sur la position de l'ennemi; mais, quelques heures après, une fré- gate anglaise parut, suivie de trois autres qui vinrent se ranger en ligne de bataille. Aussitôt Dubourdieu donna le signal de branle-bas de combat et l'ordre de laisser arriver en forçant de voiles ; la Favorite ouvrit le feu sur la frégate anglaise portant pavillon de l'amiral Sidney-Smith elle combat devint général. La victoire était disputée depuis trois heures avec un acharnement égal des deux côtés; la Favorite allait tenter pour la seconde fois l'abordage de la frôgale amirale, lors- que celle-ci, filant vent arrière, lança une bordée qui désem- para la Favorite, tua le commandant Dubourdieu, un en- seigne, des matelots, des soldats, blessa mortellement le second, deux aspirants et beaucoup d'autres ; Jouffroy eut le bras gauche déchiré par un éclat ; le désordre se mit alors dans l'escadre, la Bellone, la Couronne,,1a Princesse-Auguste tombèrent au pouvoir des Anglais, les autres bâtiments se réfugièrent a Lisine. Jouffroy resté seul vivant des officiers de la Favorite, prit le commandement, fil échouer la frégate, se hala d'opérer le sauvetage des blessés, du restant de l'équipage, des soldats, des morts et des objets précieux ; puis, ayant fait pratiquer