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458                        BIBLIOGRAPHIE

seulement les dons aimables, la bonté et la grâce, mais de
 plus les qualités sérieuses de l'esprit et une haute capacité
 politique qui la rendait digue, et il plus d'un titre, d'être reine
de France. Aussi ses sages conseils s'ils avaient toujours été
suivis auraient certainement conjuré bien des malheurs. La
correspondance de Marie-Antoinette publiée dernièrement
par M. le baron d'Hunolstein est venue confirmer ce juge-
ment et la postérité va rendre enfin une tardive justice à un
mérite trop longtemps méconnu.
   M. de laSizeranne a donc atteintson but et avec un suc-
 cès qui n'est pas ordinaire. En peu de temps, trois éditions
 de son livre ont été épuisées. Un pareil résultat est rare à une
époque surtout où les intérêts de la politique et de l'industrie
absorbent les esprits et les rendent indifférents à tout ce qui
s'élève au-dessus des réalités matérielles, c'est-à-dire, à tout
ce qui touche au domaine de l'art ou de la poésie.
   Rarement il est vrai unpoëme a été plus digne de la sym-
pathie du public et par l'intérêt du sujet lui-même et par le
talent avec lequel il a été trajté. Puis, il faut bien le dire, on
s'est associé généralement à la pensée réparatrice qui l'a
inspirée. N'est-ce pas aussi pour l'auteur la plus grande des
récompenses que de pouvoir se dire qu'il a contribué à faire
vénérer et bénir celle dont le nom entouré de la double au-
réole delà vertu et du malheur doit être cher à tous les cœurs
Français ?
      Car dans tous le-; partis, pour toute âme Française
      Une date est maudite : et c'est quatre-vingt-treize.
                                           Félix du BOYS.