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HISTOIRE. 391 on voit qu'il fut question de donner au département de Lyonnais, Forez et Beaujolais, ou autrement dit de Lyon, le nom de Rhône-et-Saône ; niais dès le lendemain le co- mité adopta celui de Rhône-et-Loire, qui fait mieux con- naître la composition de ce département. Enfin le 4 mars parurent des lettres patentes du roi portant à la connais- sance du public le nouveau mode de division de la France en quatre-vingt-trois départements, et les noms de ces circonscriptions territoriales, qui sont encore telles au- jourd'hui, à l'exception du département de la Seine, qui portait alors le nom de Paris. Quant à la différence du nombre des départements, elle provient de la création de celui de Vaucluse, formé du comtat Venaissin, réuni à la France en septembre 1791; de l'annexion de la Sa- voie et du comté de Nice en 1859 ; de la division de ce- lui de Rhône-et-Loire en deux en 1793, et de la forma- tion de celui de Tarn-et-Garonne en 1808, aux dépens des départements voisins. Les lettres patentes du 4 mars 1790 portaient que !a nouvelle division du paysne s'appliquerait d'abord qu'à l'exercice du pouvoir administratif; mais on l'appliqua bientôt à toutes les autres branches de l'administration. Ainsi un décret du 16-24 août créa dans chaque district un tribunal civil, et dans chaque canton une justice de paix pour remplacer les justices seigneuriales, dont l'abo- lition avait été votée en principe dès le mois de novem- bre 1789. Un autre décret du 24 août régla l'adminis- tration ecclésiastique sur la nouvelle division du terri- toire. Chaque département servit de circonscription à un diocèse, qui en prit le nom. On effaça ainsi la dispro- portion des évêchés, dont les uns avaient jusqu'à 1,500