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390                          HISTOIRE.

à la ville de Lyon sera proposé par la prochaine assem-
blée du département. »
   Enfin, le 25 février 1790, les députés du Lyonnais,
du Forez et du Beaujolais, réunis en comité, réglèrent
l'organisation de leur département de la manière qui sera
expliquée dans le procès-verbal imprimé plus loin, du
moins quant à ses dispositions essentielles. On verra
qu'ils donnèrent à ce départeraeat toute l'étendue de la
Généralité, et suivirent à peu de choses près les subdivi-
sions de celle-ci en élections pour la composition des
districts. Quant à son nom, ils ne lui en donnèrent point
d'autre que celui des trois provinces dont il était com-
posé : c'est la règle qu'on avait suivie jusque-là pour la
dénomination des autres départements de la France.
   La Constituante n'aurait pas atteint son but si elle n'a-
vait changé cet état de choses. Par un décret du 26 fé-
vrier, elle chargea le comité de constitution de lui pro-
poser de nouvelles dénominations empruntées à des cir-
constances géographiques, et celui-ci adopta les noms de
rivières et de montagnes, qui ont l'avantage de faire
connaître la topographie de la France, en même temps
qu'ils tendent à faire disparaître les anciennes rivalités
locales qu'auraient perpétuées les dénominations provin-
ciales. Ce système présente encore un autre avantage,
c'est d'être moins mobile que l'ancien. Plût à Dieu qu'il
eût été adopté jadis pour les pagi : on éprouverait au-
jourd'hui moins d'incertitude pour retrouver leur situa-
tion (1).
   Dans un premier travail du comité, daté du 27 février,

  (1) Voyez ce que nous avons dit ailleurs sur le sujet.