Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
               POÉSIE.

           LES ALCYONS.



Pendant que des sèves nouvelles
Reverdissent les vieux ormeaux,
Couverts de blondes tourterelles
Frétillantes dans leurs rameaux ;

Pendant que sous de chaudes brises
La terre a perdu ses frissons,
Et qu'auprès des fauvettes grises
Le rossignol chante aux buissons ;

D'où vient que la voix du poète,
Si populaire parmi nous,
Dans ces beaux lieux reste muette
Quand nous F écoutions à genoux?

Lui qui, sublime oiseau de France,
Comme l'Arabe des déserts,
Cherchait la divine espérance
Dans l'azur lumineux des airs.

D'où vient qu'enseveli sous l'herbe,
Entre les sillons du printemps,
Aujourd'hui l'Amphion superbe
Ne tient plus les cœurs haletants ?

C'est que toujours les renommées
Achèvent leur frêle destin,