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BIBLIOGRAPHIE. 375
où il est reconnu que leur part est fort minime ;% mais enfin,
tout en admettant encore la crainte des étymologies ridicu-
les, nous ne voyons pas assez l'origine de notre patois-, dans
la langue romane et dans son idiome de la langue d'oc. Nous
aurions été curieux de savoir, par exemple, si un troubadour
quelconque a cultivé ce dialecte particulier ; quelles mo-
difications les événements de nos pays ont apportées au pa-
tois, etc., recherches que M. Gras n'a fait qu'essayer dans ses
articles, malandrins, guernippa, et auxquels nous pourrions
ajouter flandrins, introduits depuis le temps des Reitres;
JTagos, depuis le temps des bandes espagnoles, etc.
Mais nous n'avons que des éloges à donner h M. Gras dans
l'exposition des éclaircissements que le patois peut donner
à l'histoire locale, à la géographie provinciale, au blason, aux
industries, etc.
Pour que l'histoire littéraire du patois fût complète, il
aurait fallu comparer entre eux nos rares écrivains forôziens ;
une bibliographie patoise manque à cette histoire, et les ini-
tiales des auteurs cités à chaque mol ne peuvent remplacer
une telle comparaison. De Marcellin Allard aux Chapelon et
aux jolies productions des poètes modernes riparégiens et
stéphanois, y a-t-il eu des modifications, dans la langue pa-
toise ? Quels sont les ouvrages publiés en patois ?
Enfin nous regretterons toujours que l'auteur n'ait pas
établi la comparaison entière avec les dialectes de la langue
d'oc des pays voisins ; il se contente d'indiquer que sur telle
ou telle frontière le palois lient du vélavien ou de l'au-
vergnat, mais il ne jaillit rien de ce rapprochement, au
contraire; plus la comparaison est étendue, plus les faits
grammaticaux deviennent nombreux ; tes grandes compa-
raisons avec l'italien et l'espagnol sont surtout pour la langue
-romane en général et non pour le palois forézien.
Nous aurions bien voulu également que l'auteur fît sentir,