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                            MORNANT.                         317

  de leurs ressources ! Sort vraiment déplorable qui les met
  dans l'impossibilité de réédifier ou même de réparer le mo-
  nastère. Aujourd'hui, le triste état des lieux ne permet a
  l'abbé et à ses religieux ni d'y faire leur résidence avec sé-
  curité , ni de s'y livrer, comme auparavant, a leurs saints
- exercices, si la pieuse libéralité des fidèles ne vient leur
  tendre une main généreuse. Mais, pour arriver a ce but
  désiré et rallumer le flambeau de la charité au cœur des
  vrais chrétiens, formons des vœux ardents pour que le Père
  commun des fidèles ouvre en notre faveur les trésors que
  Notre-S.igneur Jésus-Christ lui a confiés ; qu'il accorde des
  indulgences insignes à tous les habitants de ces contrées
  qui visiteront l'église du monastère, depuis les premières
  vêpres de la fêté de Saint-Jean-Baptiste, jusqu'à la fin de
  l'octave. Et de plus, pour conserver aux yeux des esprits
  faibles, toute la dignité de l'auguste successeur de Pierre,
  au milieu de ses largesses, demandons aussi un privilège
  d'autant plus précieux qu'il serait plus rare, demandons que
  notre vénérable abbé, ou tout autre prélat de l'église délé-
  gué, soit chargé .d'appliquer ces indulgences a la restaura-
  tion du monastère : ce pieux échange de travail et de prières
  aurait un double résultat, et de contribuer au salut, d'un
  grand nombre de chrétiens, et de relever de ses ruines un
  vaste monastère dont les avantages sont inappréciables. »

    Je pense que ce ne fut que bien plus tard que Mornant
 fut détruit une seconde fois à Monteclard, et que les habitants
 vinrent se réfugier dans fenceinle des murs de l'abbaye.
    Henri IV établit à Mornant, par un diplôme du 17 février
 1596, un marché tous les vendredis, et des foires le mardi
 des Rogations, le 3 août et le 28 octobre. Il donna aussi a
 Mornant le titre de ville que lui assignent en effet la plu-
 part des anciennes cartes de Géographie. La tradition locale