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HISTOIRE. 295 dans l'une et dans l'autre supposition, il devenait impos- sible de faire un département avec le Lyonnais, et le comité a cru convenable que les trois provinces fussent réunies, et que leur étendue, qui est d'environ 300 lieues, n'était pas excessive, eu égard à l'importance de la ville de Lyon, dont il était nécessaire de balancer l'influence. Si l'Assemblée adopte l'opinion du comité, il restera encore une difliculté à lever : elle résulte de la demande que fait le bourg ou faubourg de la Guillolière d'être réuni au Dauphiné. La ville de Lyon réclame avec force contre cette prétention, qui vous sera soumise avec plus de détail. Mais quelle que puisse être la décision que vous preniez sur cet objet, elle n'allèrera point essentiellement le département que le comité propose. » L'Assemblée approuva le travail de ses commissaires; et dès le lendemain les députés du Lyonnais , Forez et Beaujolais, réunis en comité départemental, arrêtèrent ce qui suit : « Les provinces de Lyonnais (y compris la ville de Lyon) (1), de Forez et do Beaujolais, assemblées en co- mité, ont arrêté et sont demeurées d'accord : 1° de ne faire qu'un département ; 2° d'établir six districts, sa- voir : l'un à Lyon pour la ville; le second aussi dans la ville pour la campagne du Lyonnais ; le troisième à Monlbrison; le quatrième à Saint-Etienne; le cinquième à Roanne, et le sixième à Yillefranche. Le présent arrêté pris sous le bon plaisir du comité de Constitution et-de l'Assemblée nationale, et sous la réserve des trois pro- (1) Le Lyonnais à lui seul (y compris sa capitale) avait plus de1 dé- putes que les deux autres pays réunis. Voir plus loin la liste des députés es trois provinces. /