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dans l'une et dans l'autre supposition, il devenait impos-
sible de faire un département avec le Lyonnais, et le
comité a cru convenable que les trois provinces fussent
réunies, et que leur étendue, qui est d'environ 300
lieues, n'était pas excessive, eu égard à l'importance
de la ville de Lyon, dont il était nécessaire de balancer
l'influence. Si l'Assemblée adopte l'opinion du comité, il
restera encore une difliculté à lever : elle résulte de la
demande que fait le bourg ou faubourg de la Guillolière
d'être réuni au Dauphiné. La ville de Lyon réclame avec
force contre cette prétention, qui vous sera soumise avec
plus de détail. Mais quelle que puisse être la décision
que vous preniez sur cet objet, elle n'allèrera point
essentiellement le département que le comité propose. »
   L'Assemblée approuva le travail de ses commissaires;
et dès le lendemain les députés du Lyonnais , Forez et
Beaujolais, réunis en comité départemental, arrêtèrent
ce qui suit :
   « Les provinces de Lyonnais (y compris la ville de
Lyon) (1), de Forez et do Beaujolais, assemblées en co-
mité, ont arrêté et sont demeurées d'accord : 1° de ne
faire qu'un département ; 2° d'établir six districts, sa-
voir : l'un à Lyon pour la ville; le second aussi dans la
ville pour la campagne du Lyonnais ; le troisième à
Monlbrison; le quatrième à Saint-Etienne; le cinquième
à Roanne, et le sixième à Yillefranche. Le présent arrêté
pris sous le bon plaisir du comité de Constitution et-de
l'Assemblée nationale, et sous la réserve des trois pro-

  (1) Le Lyonnais à lui seul (y compris sa capitale) avait plus de1 dé-
putes que les deux autres pays réunis. Voir plus loin la liste des députés
 es trois provinces.




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