Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                       DECHAZÈLLE.                     273

seignement de chaque classe, il y avait des hommes
habiles, tels que M. Revoil pour la figure, M. Gay pour
l'architecture, M. Barraband pour l'ornement et l'étude
des fleurs, le docteur Trolliet pour l'anatomie pitto-
resque -, la chimie appliquée à la teinture était professée
par l'habile M. Raymond, et la physique par le savant
Mollet. On vit, en peu d'années, sortir de cette pépinière
artistique des sujets précieux, dont les tableaux ont été
admirés et achetés fort cher dans la capitale. M. Decha-
zelle fut le premier à se procurer des ouvrages de ces
jeunes gens, dont il se plaisait à exalter les talents pré-
coces. Placés dans son cabinet de Parcieu avec ses beaux
tableaux de fleurs, ils forment un ensemble qui mérite
la visite des connaisseurs les plus habiles.
    M. Dechazelle jouissait plus que tout autre de possé-
der les premiers fruits de ces jeunes arbustes, dont il
avait, pour ainsi dire, préparé le terrain.
    L'empereur étant venu à Lyon, il fut chargé de lui
montrer en détail tous les utiles établissements du Palais-
des-Arts. Bonaparte le remarqua et fut très-satisfait des
explications qu'il donna à sa curiosité. L'habile adminis-
trateur exprima si bien lé besoin que la ville de Lyon
avait de la création d'un musée relatif aux arts manufac-
turiers que ce prince généreux promit non-seulement
un local magnifique, mais encore de beaux tableaux
 pour le parer. L'effet suivit tellement cette promesse
 que l'empereur accorda 800,000 fr. pour former cette
 première collection. Le malheur voulut que la paresse de
 l'architecte ne permît pas d'employer plus de 130,000 f.,
 en plusieurs années, et que la chute du héros dispersa
 tous les fonds.
                                                 18