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                    DU MARÉCHAL CASTELLANE.                     Ã.09

    Cette particularité était copiée de Lauis XVIII.
   Dans la plupart des cas, il annotait ainsi les dossiers: « Faire
ce qui a été fait pour cela à telle époque. »
   La tradition, telle était sa règle; et il y avait tant d'ordre au-
tour de lui que cette régie suffisait généralement.
   Beaucoup de principes excellents, quelques manies, un grand
esprit de suite, c'est par là que Castellane a fait école. Il faut du
reste plus d'habileté qu'on ne pense pour suivre et appliquer
invariablement un système bon ou mauvais ; et quand il s'agit de
conduire sûrement le char des affaires, mieux vaut y atteler la
Raison , qui ne dévie jamais, que l'Imagination qui fait des
écarts.
                                  VII.
   Nous renvoyons aux documents officiels les personnes qui
désirent connaître le détail exact des services du maréchal, et
la nomenclature de ses nombreuses décorations.
   Nous avons entendu émettre cette singulière opinion que Cas-
tellane n'avait jamais fait la guerre et qu'il était parvenu à sa
haute position par la seule influence de son nom et de sa for-
tune. C'est une grande erreur.
   Castellane a fait la guerre, dans des grades relativement infé-
rieurs, il est vrai; mais avec beaucoup d'énergie, d'activité et
de distinction.
   Sous-lieutenant de 1806, il était à l'armée d'Italie avec le 24e
de dragons.
   Il fit la campagne d'Espagne, comme aide de camp du général
Mouton, et se signala notamment à la bataille de Rio Socco, et
au combat de Burgos, où il enleva une pièce de canon.
    Dans la campagne de 1809, le lieutenant de Castellane fut cité
à Abensberg, à Eckmûhl, à Ratisbonne, à Esling, à Wagram.
    Capitaine en 1810, il fit la campagne de Russie, où il fut
 nommé chef de bataillon, le 3 octobre 1812; et celles de 1813
 et de 1814 comme Colonel Major des gardes-d'honneur
    L'argent et la naissance ne suffisent plus pour arriver si
 haut. Derrière toutes les grandes fortunes de notre époque, il
 ya une somme de services rendus ou une profonde habileté. Cas-
 tellane avait l'une et l'autre.       ~                     14