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DECHAZEIXE. 177
objets, auxquels, disait-il, il était redevable de la plus
grande partie de sa fortune. On lui envoyait des modèles
de Constantinople, des échantillons de ia Perse, de la
Chine, etc., afin de mieux s'identifier avec le genre des
tissus de ces pays. On trouvait avantage à les faire fabri-
quer à Lyon, en ce qu'ils étaient plus beaux et à meilleur
marché. LamanufacfuredeM. Deehazelle, étant parvenue
au plus haut rang de splendeur et de célébrité, lui procura
des liaisons extrêmement précieuses. Ami passionné des
arts, et se livrant dans ses moments de loisirs à la pein-
ture des fleurs et à la musique, sa maison était le rendez-
vous des artistes les plus distingués. Les bons acteurs
d'alors ne,brillaient pas moins sur la scène que dans les
salons de la haute société. Ceux qui de la capitale ve-
naient en province prenaient plaisir, en séjournant Ã
Lyon, à passer des soirées chez M. Dechazelle. Aussi
voyait-on arriver chez lui les Lekain, les Larive, lesGre-
try, les Sain^al, les Saint-Aubin, les Dugazon, les Rotrou
et autres célébrités du temps.
F. ARTAUD.
(A continuer).
M