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17Q                    DE€HAZELLE.

après avoir fait ses études de la figure sous Nonote, fut
un des élèves les plus assidus et les plus intelligents de
cette nouvelle école, au point d'en être le principal or-
nement. Bientôt il s'attira l'estime et l'affection de son
maître, qui le chérissait comme le fils le plus tendre.
Aussitôt ses études terminées, son respectable protecteur
voulut le placer chez un des fabricants les plus renom-
més de Lyon, lequel était son ami intime. Toutefois, cette
ancienne maison de commerce, quoique jouis.sa.nt d'une
grande réputation, commençait à avoir le goût un peu
suranné ; M. Douay comprit fort bien que son disciple
chéri serait un jour dans le cas de remonter cette vieille
machine et de la placer au premier rang. En consé-
quence, il invite son ami, jM. Guyot, à recevoir ce jeune
homme dans son magasin et à l'attacher à ses intérêts.
Admis d'abord dans un cabinet particulier pour y com-
poser ses dessins, le chef de la maison, plein d'égards
pour son recommandé, lui faisait de fréquentes visites,
espérant chaque jour voir sortir de son crayon quelques
compositions nouvelles et hardies ; mais le jeune artiste,
quoique habile à imiter la nature, ne pouvait point encore
remplir l'attente de ses chefs, vu qu'il n'avait pas l'expé-
rience nécessaire. De là naquit une espèce de froideur à
son égard. Le jeune dessinateur, blessé du peu de cas
qu'on faisait de son talent, retourna chez lui désespéré .
et de dépit il prend la résolution de se jeter dans un mo-
nastère. Gomme il montait à Saint-Just d'un air égaré,
le hasard veut qu'il soit rencontré par son bienveillant
protecteur, qui lui demande où il va avec tant de pré-
cipitation. « Je vais..., dit le jeune homme les larmes
aux yeux, trouver le supérieur des Génovéfains et ena-