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 158              VOYAGE EN CHEMIN DE FER

  en Italie, avaient été forcés d'évacuer le pays. La
  situation devenant dangereuse, le roi ordonna d'élever
  des fortifications, dans la partie nord de Lyon, qui se
  trouvait sans défense. Il fut décidé que l'on démolirait
  le bourg Saint-Vincent, situé au-delà des fossés de la
  Lanterne, ou des Terreaux. Les magistrats de Lyon,
  alarmés d'un projet qui ruinait un quartier, firent au
  roi des remontrances ; mais elles ne furent pas écou-
  tées. Le Consulat ne se tint pas pour battu, et fort
 heureusement les circonstances firent que Jean Perréal,
 jouissant d'un grand crédit à la cour , se trouvât à
 Paris. Il obtint la conservation du bourg Saint-Vincent,
 après avoir démontré combien les fortifications seraient
 mieux placées, en les reportant au sommet de la colline
 de Saint-Sébastien. En conséquence, on se décida à les
 construire sur ce point élevé, mais le travail ne fut pas
 très-actif.
    En 1524, le maréchal Chabannes de la Palisse, gou-
verneur de Lyon, prescrivait au Consulat de s'occuper
en toute diligence de l'achèvement des fortifications, et
spécialement de celles de la montagne de Saint-Sébas-
tien, commencées sous le règne précédent. Afin de sti-
muler le zèle des habitants, il prétendait avoir été averti
que les ennemis voulaient prendre et piller la ville de
Lyon. On s'occupa donc activement de ces travaux, que
Perréal dirigea, de concert avec d'autres personnages,
désignés par le roi et le gouverneur. On lit* dans le pro-
cès-verbal de l'assemblée consulaire du 28 mai 1524,
que le sénéchal Henri Boyer demande que le contrôleur.
Jean de Paris, autrement dit Jean Perréal, allât visiter les
travaux des murailles de la ville.