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102               DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES.

    On voit par ce monument existant autrefois dans les écu-
ries de l'Archevêché à Lyon (1), que Tilus Flavius Hermès
était sévir augustal a Lugdunum. Le monument indique aussi
qu'il fut élevé par les affranchis, Tilus Romanius et Flavia
Meliline, a leur patron.
     Il semblerait ressortir de l'examen de ces deux inscriptions
rapprochées que Titus Flavius Hermès et Julia Artemisia
n'eurent pas d'enfants de leur mariage, car ceux-ci se-
raient nommés sur l'un ou l'autre monument. On ne peut
 pas sérieusement objecter que Julia, morte h vingt-quatre
 ans, ne pouvait avoir que des enfants trop jeunes pour se
 réunir à leur père dans la dédicace d'un tombeau, l'usage des
 anciens étant de mentionner sur leurs monuments funèbres
 les enfants même en très-bas-âge. Pour s'en convaincre, il
 ne faut que jeter les yeux sur la tombe de Marcus Attonius
 Restitutus (2), dans l'inscription de laquelle un enfant de
 quatre ans et un autre de neuf mois sont associée à leur
 mère pour élever un tombeau a leur père. Il serait mieux
 de supposer que les enfants de Julia Artemisia étaient morts
 avant leur mère.
      L'épitaphe de Titus Flavius Hermès garde le même silence
  a l'égard des enfants. Le sévir augustal n'en avait donc pas
  a sa mort. On pourrait même penser qu'il ne s'était pas re-
  marié, puisqu'il n'est point question d'épouse dans l'inscrip-
  tion gravée sur son tombeau, élevé simplement par deux
  affranchis.
    ' Si l'on veut examiner le monument élevé a Julia Artemisia
   sous le rapport philologique, on remarquera les mots ob
  merilis suis, expression incorrecte ; api'ès la préposition ob
  il faut l'accusatif. Ces erreurs se trouvent dans plus d'une


   (1) Bellièvre. Lugdunum priscum, p. 104.
   (2) Musée lapidaire de Lyon,- n° 890.