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JOUFFROY. 21 dissipa les fonds des actionnaires, les charges absorbèrent la valeur de la terre et du malériel qui avaient coûté un million à Jouffroy et qui furent vendus à vil prix. Ce désastre l'affecta vivement ; depuis celte époque, son rêve constant, dans toutes s'es inventions, était bien moins de conquérir une nouvelle fortune que de pouvoir rembourser intégralement les souscriptions dilapidées par le gérant infi- dèle, dont il était lui-môme la grande viclime. Il existe à Paris une manufacture mue par la vapeur, pour l'exploitation: l"d'un appareil mécanique à sculpter le marbre, le bois, etc.; 2° d'un autre appareil produisant par feuilles la marqueterie la plus variée, en bois, ivoire et autres matières; ces appareils, de l'invention de Jouffroy, brevetés en 1837, ont fourni des produits admirés aux expositions de l'industrie. Jouftroy inventa encore un système de construction de radts de vaisseau, par l'assemblage de pièces tirées d'arbres de faible diamètre, découpés et préparés par une machine à va- peur d'une grande simplicité ; cette invention deviendrait d'une grande utilité si des événements imprévus ne permet- taient plus de tirer du nord de l'Europe les grandes pièces de bois servant à la mdlurç des vaisseaux; le mémoire et le modèle sont restés au ministère de la marine. Le 15 novembre 1840, Jouffroy obtint un brevet d'inven- tion pour un système de voitures à train articulé, rendant ces véhicules iuversables, leurs mouvements plus doux, et permettant de tourner dans un cercle dont le diamètre n'ex- cède pas la longueur de la voilure; cette invention reçut de l'Académie des sciences une approbation flatteuse. Jouffroy consacra vingt années à la recherche des moyens d'appliquer la vapeur aux navires à voiles de toute dimen- sion , de prévenir les accidents sur les chemins de fer, de supprimer les grands travaux d'art des tunnels et de rendre accessibles les localités montagneuses que le système actuel