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NÉCROLOGIE. 535 LE D r IMBER.T. La médecine lyonnaise a perdu encore une de ses illustrations. Le docteur Fleury Imbert, né à Lyon, ie a5 décembre 1796, a succombé cinquante-cinq ans plus tard, à pareil jour et presque à la même heure, après une trop lon- gue maladie. Successivement chirurgien interne de nos hôpitaux, docteur de îa Faculté de Paris, chirurgien-major de l'Hôtel-Dieu en 1S2S , médecin de l'Hôtel-Dieu, professeur à notre École de médecine, il laissa partout d'hono- rables souvenirs. CÅ“ur bon et généreux, intelligence d'élite, praticien plein de savoir, il exerçait sa profession avec dévouement, et, pour les pauvres, avec le plus complet désintéressement. Il avait épousé la veuve du docteur Gall, et, riche du cabinet de ce savant phrénologue, il avait embrassé avec ardeur ses doctrines, et les développa dans des cours publics. Toutes les idées nou- velles, toutes les institutions philanthropiques, les Crèches entr'autres , trou- vèrent en lui un fervent adepte. Le Fourrierisme le compta au nombre de ses disciples. En 1848 , il avait ouvert un club aux Brotteaux , dans le but de faire pénétrer dans les masses les doctrines de Fourrier, avec les vrais prin- cipes de la fraternité. Mais la démagogie, qui ne trouvait pas son compte dans cet enseignement, expulsa violemment l'orateur de sa tribune, et il rentra chez lui dans un état de surexcitation qui amena dans ses facultés mentales de graves perturbations. Depuis lors sa santé, fortement atteinte, ne put se re- mettre entièrement. Ses obsèques, qui ont eu lieu à Saint-François, le 28 dé- cembre, avait réuni tous les membres de nos sociétés savantes. Plusieurs dis- cours ont été prononcés. M> le docteur Chapol, suppléant du défunt, a pris la parole au nom de nombreux élèves qui regretteront longtemps, avec son aménité la science et la parole facile du maître. LÉON BOITÃL.