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HISTOIRE DES JOURNAUX DE LYON. 461
dont nous sommes porteurs, pour qu'il se rendît pardevanl les officiers de
police à l'effet de prêter ses réponses sur les faits dont il sera interrogé sans
l'avoir pu rencontrer; c'est pourquoi je me suis retiré sous toute réserve
de droit après avoir rédigé le présent pour servir et valoir ce qu'il ap-
partiendra, copie duquel ensemble dudit mandat nous avons laissé à l'é-
pouse dudit en parlant dans son domicile a sa personne dont acte. Signé: F.
Flouval. »
« Cejourd'huy treize nivôse an 3 e m e de la République une et indivisible,
devant nous maire et officiers municipaux de la commune de Lyon, est com-
paru,en conséquence de notre mandat d'amener, le citoyen Bernard, que nous
avons interrogé ainsi qu'il suit.—Tes nom, prénoms, âge, profession, demeure
et lieu de naissance. — Pierre Bernard, âgé de trente trois ans, imprimeur
demt. aux halles de la Grenelle, natif d'Avignon.—Le citoyen Pelzi» ne
t'a-t-il pas remis le manuscrit du prospectus d'un journal de Lyon pour l'im -
primer ? — Oui. — Quand t'a-t-îl été remis ? — Il y a environ dix jours. —
Où est ce manuscrit?— Le voilà . — Dé suite nous avons paraphé ledit ma-
nuscrit avec le citoyen Bernard. — As-tu connoissance que ce manuscrit soit
écrit de la main même de Pelzin. — Je n'en sçais rien. — Plus n'a été
interrogé. Lecture à lui faite de son interrogatoire, il a dit ses réponses
contenir vérité, y persister et a signé à Lyon les susdits jour et an. Signé
Bernard. R. Rivière, off. municipal. Rivaud, off. municipal.
« Nous maire et officiers municipaux susdits ordonnons que le manuscrit
dont il s'agit sera déposé en notre greffe et que le citoyen Bernard est ren-
voyé en liberté à la charge par lui de se représenter, s'il en est requis,
Lyon, les susdit jour et an. Signé R. Rivière , off. municipal et Rivaud, off.
municipal.
« L'agent national de la commune de Lyon, vu la procédure contre.
Michel-Alexandre Pelzin,
« Considérant qu'il est constant par la procédure que ledit Pelzin est
l'auteur d'un écrit qui tend à avilir les autorités constituées en flétrissant les
membres qui les composent, Ã aiguiser les poignards de la vengeance per-
sonnelle, à diviser les citoyens, à troubler cette harmonie si nécessaire à la
tranquillité de celle commune trop longtemps victime des agitateurs et Ã
l'affermissement de la République ;
« Considérant que le prévenu s'est déclaré ouvertement le partisan de la
rébellion lyonnoise qu'il a préconisée dans son écrit ;
« Considérant qu'il s'est avoué lui-même le missionnaire des rebelles de
celle commune et l'agent du fédéralisme ;
« Requiert que mandat d'arrêt soit décerné contre ledit Pelzin et le-,