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THOMAS RIBOUD , ETC. 423 goûts studieux, et au printemps de 1778, — il avait alors 22 ans et demi,— il s'unit à Gerson, Geoffroy et Delandine, pour former cette société littéraire que l'on distingue aujourd'hui par sa devise : Amicitiœ et litteris. La part qu'il prit à cette œuvre libérale est attestée par des lettres sur parchemin, conçues en ces termes : « La Société litttéraire de Lyon, formée par les soins actifs et éclairés de MM. Riboud, Delandine, Gerson et Geoffroy devait à chacun d'eux un monument toujours subsistant de son estime et de sa reconnaissance. Elle a cru ne pouvoir mieux marquer à M. Riboud en particulier ces diyers sentiments, qu'en lui accor- dant d'une voix unanime ces lettres, ou en reconnaissant lui devoir les avantagés de son union, elle rend hommage à ses mœurs douces et honnêtes, à son amour pour les lettres et à ses talents. « Du samedi 50 mai 1778. » Signé: GERSON. Le nombre des associés fut fixé à vingt. On connaît les quatre fondateurs. Les documents que j'ai recueillis me permettent de nommer encore Andrieux, Béraud, Royer, l'abbé Tabard, Maire, Dommergue le grammairien et l'abbé Bourdelin. Ces jeunes amis des lettres s'assemblaient chez Delandine, une fois par semaine, le samedi, de trois à six heures du soir. Ce fut le 9 mai 1778 qu'ils commencèrent à se réunir. Dans leur première séance, ils s'occupèrent de leur règlement et se constituèrent en petite république de la forme la plus simple, car ils n'avaient pas de président, et c'était le secrétaire qui répondait aux discours de réception, prenait soin des archives, recevait le prix des amendes, convoquait les assemblées extraor- dinaires et tenait registre des délibérations ; encore n'était-il élu que pour un mois et ses fonctions ne pouvaient être prolongées par une nouvelle élection. Dans les séances qui suivirent, les productions les plus variées se succédèrent avec profusion. Les sérieuses pensées, les folles inspirations se traduisirent dans toutes les formes littéraires,