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LE M A L A D E , LA D O U L E U R ET LA MORT.
Un Malade, las de souffrir,
Disait à la Douleur : — Éloigne-toi, cruelle ;
La Mort sans toi serait trop belle;
Éloigne?toi, je veux mourir. —
— Soit, dit la Douleur ; je te laisse ;
La Mort saura que tu l'attends,
Et, sans tarder... tiens, je l'entends. <
Puisses-tu mourir sans faiblesse ! —
Le Malade, empressé d'accueillir la Déesse,
Se mit péniblement sur son séant et vit
La Mort qui s'approchait à pas comptés du lit.
—GrandDieux! et je suis seuL.O Douleur! reviens vite..
Pourrais-je soutenir sans toi
L'horreur d'une telle visite ?
0 Douleur, prends pitié de moi. —
Elle entendit notre homme et lui fut secourable.
La douleur rend la mort aimable.
ALEXIS ROUSSET.