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                FORVM S E G V S I A V O K V M .          il

dide, à en juger par ses restes et par l'acharnement
qu'on a dû mettre à le détruire. Il semble qu'on a pris
plaisir à piler, comme dans un mortier, tous les mar-
bres précieux que la magnificence romaine y avait ras-
semblés, et à les disperser dans toutes les directions au-
tour du noyau de l'édifice. On ne peut se faire une idée
de la quantité de ces marbres, presque tous d'origine
étrangère, qui, sciés en plaques minces, ont formé
les cannelures des colonnes et 3'ornementation intérieure
de l'édifice. On y trouve les marbres noir, blanc de Car-
rare , blanc de Paros, jaune, pavonazzetto, cipolin ,
brèche orientale , brèche rose , brèche violette , por-
phyre vert ou serpentine, porphyre rouge, vert antique
et plusieurs granits d'Egypte. J'ai reconnu, parmi ces
débris, des fragments d'une statue en marbre de Paros.
Il y a trente ou quarante ans qu'on y trouva une sta-
tuette en bronze de cinquante-cinq centimètres, repré-
sentant Hercule jeune assis, et couvert de la peau du
lion; je n'ai pu savoir ce qu'elle était devenue.
   Après les marbres, le témoin le plus irrécusable de
l'importance du Palais, est une énorme substruction dont
on n'a pu mesurer complètement l'étendue, mais qui
présente une largeur de 2 mètres 50, la direction des
travaux entrepris dans le parc n'a pas permis de la
découvrir en entier, et je suis convaincu qu'en la suivant,
on retrouverait le plan du vieux Palatium. Le proprié-
taire du palais, M. Perier, en faisant redresser, il y a
deux ou trois ans, le chemin de Pouiliy, a trouvé les
restes d'une construction dépendante du Palatium ; la
base des murs présentait des revêtements de marbre
blanc encore en place. J'incline fortement à croire qu'il