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532                    RÉTIF DE LA BRETONNE.
    « Vous tous dont la luxure, la sombre superstition ou toute autre maladie
brûlent le cœur, rangez-vous devant moi, que je vous montre à tous votre
folie !»
    Ne remplit-il pas, dans ce siècle des Sophie Arnoult et des Duthé, le rôle
de ces philosophes à mine austère, à longue barbe, que les courtisanes anti-
ques prenaient quelquefois à leur service ? Courtisanes et philosophes se va-
laient. Mais, au fond, sans la présence et les graves sermons des pédagogues,
l'orgie eût été incomplète.                                  J. TISSEUB.




         PROGRAMME           D'UN    CONCOURS          POÉTIQUE

                  EN L'HONNEUR DE JACQUARD.


    L'Académie des sciences, beUes-letres et avis de Lyon décernera une mé-
daille d'or de la valeur de 1.000 fr. à la meilleure composition en vers fran-
çais sur Joseph Marie Jacquard, mécanicien lyonnais.
    La somme que l'Académie consacre à ce prix» été offerte par M. Matthieu
Bonafous, l'un de ses associés, dont le nom rappelle tant de travaux utiles et
de généreuses fondations, et qui a fait connaître, en ces termes, ses intentions
à la compagnie :
    « Le 7 juillet 1852, il y aura un siècle que Lyon a vu naître dans son
sein celui de ses enfants qui a le plus contribué au perfectionnement de la
plus belle de ses industries. Je veux parler de Jacquard, homme de bien et
de génie, dont le nom est devenu une des premières gloires de sa ville natale.
     « Déjà une statue a été élevée à sa mémoire, et plusieurs remarquables
écrits ont signalé la vie et les travaux de l'immortel ouvrier. 3!ais la poésie,
à son tour, dont le langage est plus durable que le bronze, ne doit-elle pas
associer solennellement sa voix à celle des orateurs qui ont payé un légitime
hommage au mérite de l'illustre Lyonnais? »
    L'Académie croit ne pas devoir formuler autrement le programme de ce
concours dont l'importance sera comprise de tous ceux qui connaissent l'his-
toire de l'industrie lyonnaise.
    Les écrits destinés au concours devront être envoyés à l'Académie, avant
le 1 e r mars 1855, terme de rigueur.
     Conditions générales. Les concurrents ne peuvent se faire connaître ni di-
rectement ni indirectement avant le jugement de l'Académie ta peine d'exclu-
sion ; leurs écrits doivent être envoyés au secrétaire général de l'Académie.
Chaque ouvrage doit porter en têle une devise ou épigraphe répétée dans un
 billet cacheté contenant le nom de l'auteur, sa demeure et sa qualité.
     A moins d'un consentement formel de sa part, ce billet ne peut être ou-
vert que lorsque l'auteur a obtenu le prix du concours (Art. 74 du règle-
 ment de l'Académie).
     Le prix sera décerné dans la séance publique de l'Académie qui suivra
 l'époque de la clôture du concours.