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380 DES SEGUSIÀVI LIBERI. rées et les cités libres jouissaient, avec les Romains, du Jus commerça et du Jus connubii. Ceux qui, parmi ces peuples, n'étaient ni esclaves ni affranchis n'étaient pas citoyens de Rome, mais ils étaient citoyens de la République ou de l'empire. Quaut aux obligations imposées aux fœderati ou aux liberi, elles variaient suivant les circonstances et les nécessités de la politique des Romains. Les uns, comme Messine et Tau- rominium, en Sicile, civitates jœderatœ, supportant parfois des contributions extraordinaires, étaient assujettis à divers droits de douane et d'octroi (1) ; D'autres, comme les Macédoniens, po- puli liberi, étaient soumis à un impôt envers les Romains. Tous_ étaient considérés comme faisant partie de la République romaine (2) ; et tous reconnaissaient la supériorité du peuple- roi : Majestatem populi romani comiter conservanto, ainsi que s'exprime Cicéron ( Pro Balb., c. 16). eurent le grand avantage de conserver leurs terres, qui ne tombèrent pas dans le domaine de l'Etat par la confiscation. Mais aussi, je pense que ces terres furent régies par les lois communes. C'est ce que nous apprend Fron- tin, lorsqu'il dit : Balbus legem agrmïatn per universilatem provinciarum dis- tinxit et declaravit. (De Colon. , ap. Goes. ). Quelque soit l'étendue du sens qu'il convient de donner à l'usage du mot allié ; il est évident qu'eutre ceux-ci, comme dans les provinces (*), s'établit une différence de confédéré à confédéré , entre les fœderali et les peuples libres, liberi. Les Marses et les Péligniens étaient fœderali; leurs droits étaient garantis par des serments mutuels. Les villes herniques étaient tiberce, car on leur avait rendu {'autonomie (**) quand le sénat prononça sur le sort de la nation. Il n'y avait pas de traité : c'était un droit concédé unilatéralement. Celte seconde classe, non moins que la première, appar- tient aux Socii. Niebuhr. Hisl. rom., tom. VI, p. 281. (t) Cicero, in Verr. III, 6 ; V, 19. 12) Dans la division que Cicéron présente de la République romaine, l'on voit qu'il y comprend les rois et les peuples alliés ( In Verr., lib. III, c. 89 ; lib. V, c. 65). —De même aussi, Tacite, en parlant de l'État qu'Auguste fit dresser de l'empire romain, dit que cet Etat contenait le nombre des troupes romaines et alliées, les royaumes, les provinces, etc. \Ann , lib. I, c. 11). (+) Cic, VEBR. ut, 6. (**) Tite-LWe, IX, 43.