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BASSIN H0UILLEU DE LA LOIRE. 843 La France ne possède, en terrains houillers connus, que 470,000 hectares sur 52 millions, ou 1/110. En 1835, l'exploitation de la houille s'éleva en Angleterre à 240,000,000 q. ni. En Belgique . . . . . 29,000,000 En France . . . . . . 24,000,000 Depuis, les houillères françaises ont été exploitées avec plus d'activité. Leur produit total s'éleva, en 1846, à . . . 46,693,000 mais il fut insuffisant pour satisfaire à tous les besoins. L'im- portation des houilles étrangères fut d'environ 22 millions q. m., de sorte que la consommation dépassa 66 millions. Elle n'était, en 1787, que de 4 millions ; en 1802, de 9 ; en 1825, de 19; en 1835, de 32 et en 1844, de 55. « Rien n'est plus désirable, disait la Commission de 1837, pour la France, que l'augmentation des exploitations et leur dissémination sur un plus grand nombre de points du territoire : il y aurait accroissement de production, concurrence plus active, baisse de prix. Les distances pour arriver aux consommateurs seraient pareillement réduites, et cela seul produirait une grande économie. » Elle concluait que le gouvernement devait prendre les mesures les plus énergiques pour maintenir en activité toutes les exploitations existantes, en provoquer de nouvelles et rame- ner les prix à un taux modéré, en harmonie avec les besoins de l'industrie» La loi du 27 avril 1838, en adoptant des dispositions coërcitives pour l'assèchement des mines de Rive-de-Gier envahies par les eaux et pour la reprise de leur exploitation avait pour but l'abais- sement des prix du combustible minéral dont la hausse s'était manifestée en 1836. « Cette hausse, disait le comte d'Argoût, est devenue désas- treuse pour une notable partie de la France. Dans la vallée de la Seine, les prix ont augmenté de moitié comparativement à ceux de 1835. Dans la vallée du Rhône, ils ont doublé. » L'exécution volontaire donnée à cette loi par l'assèchement des mines inondées et l'activité imprimée aux exploitations de mines