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320 HISTOIRE DES JOURNAUX DE LYON. journaliste, feuiflistes, recteurs, abonnés, honorables membres des clubs d'u- nion et de paix, patriotes libres, isolés, célibataires ou mariés, démocrates, démagogues, maniaques, crisiaques, cyniques, faméliques, protecteurs, eorrup" teurs, consolateurs, perturbateurs, réformateurs, dévastateurs ; A tous les Érostrates, Osa, Baltbazar, Salmonée, Attila, des Adrets, Aretin, Luther, Mir... (Mirabeau), etc. A tous les enragés, à tous les impartiaux, à tous les Français, Paix et salut. Autnn 1790. In-8, 179 pages. Ceci est un peu long pour un titre. Quoique portant le nom d'Autun, cette pièce avait été imprimée à Lyon. L'auteur n'avait pas signé, mais cela était inutile. A ce style bizarre et déver- gondé, on reconnaissait Jean-Marie Chassaignon, écrivain roya- liste, à qui on doit les Cataractes de l'imagination. Nul ne pouvait s'y tromper. Chassaignon, né vers 1735, est mort en 1795, au moment où les hommes de la Terreur, qu'il avait vaillamment combattus, quittaient le pouvoir. Nous croyons devoir signaler les erreurs que M. Gonon a faites au sujet du Courrier dans sa Bibliographie lyonnaise. Voici l'article n° 81 : Courrier {sic) de Lyon... Lyon, 1789, d'une demi-feuille par numéro, pa- raissant tous les jours. Le I e r numéro est du i e r septembre 1789. Le n° 21 est signé par l'édi- teur Champagneux. Le n° 22 et suivants par une société de gens de lettres, et dirigé par Champagneux. Au 27 septembre, il a cessé de le diriger. Ce journal a élé continué par une société de gens de lettres jusqu'au 9 février 1791, où il cessa de paraître pour quelques jours, nous apprend le n° 34. Après avoir publié un nouveau prospectus qui annonçait sa nouvelle publication, il se réunit le 3 avril 1789 au Journal du département de Rhône et Loire. Pendant tout le cours de son existence, la feuille a porté le nom de Courier avec un seul r -, elle ne paraissait pas précisément tous les jours, mais seulement six fois par se- maine ; elle n'a pu se réunir au Journal de Lyon le 3 avril 1789, puisque le Courier existait encore en 1791 et le Journal en 1792 ; il faut lire 3 avril 1791. En citant le 27 septembre, sans